• Le sport est bon pour la santé des maîtres…et de leurs compagnons à quatre pattes !

    Pourquoi faire du sport ?
    La pratique du sport participe à une bonne hygiène de vie. C’est un facteur essentiel dans la lutte contre l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’arthrose. Il allonge l’espérance de vie. Mais, votre chien aime-t-il le sport ? Bien sûr que oui ! Il suffit de prononcer le mot « promenade » pour en être convaincu !

    Faire du sport avec son chien

    Comment « bouger » ensemble
    Pour bien bouger ensemble, il faut adapter l’effort à votre compagnon, en tenant compte de son âge, de ses pathologies et de votre désir. Commencez en douceur si votre chien manque d’entraînement, puis allongez les promenades. La marche à pied est un bon exercice, aussi bien pour vous que pour lui. L’important est qu’elle devienne une habitude et soit faite régulièrement. Si vous êtes fatigué mais que votre chien en redemande, faites-lui rapporter un jouet. Enfin, la notion de plaisir dans la pratique du sport que vous faites ensemble est essentielle pour la motivation et donc pour la durabilité de ces efforts.

    Conseils pour que tout se passe bien
    Le chien désire faire plaisir à son maître et essaie de le suivre même au prix d’efforts physiques importants, il est indispensable de ne pas solliciter votre compagnon au-delà de ses capacités physiques. 
    Echauffez toujours votre chien par une petite promenade avant d’entamer un jogging avec lui.
    Ne faites pas faire d’exercice à votre chien juste avant ou après le repas (risques de torsion-dilatation de l’estomac).
    Tous les chiens ont besoin de faire de l’exercice quotidiennement, mais celui-ci doit être adapté à son âge et à sa race. Les exercices violents ou prolongés sont à proscrire sur un chien en pleine croissance. Quand il vieillit, votre chien a besoin de marche plus douce. De même, un Terre-Neuve ne déploie pas autant d’énergie qu’un Epagneul Breton ! 

    En dehors de la traditionnelle balade ou du footing avec son chien, il existe de nombreuses disciplines pouvant se pratiquer seul ou en club.

     

    L'agility, entre éducation et loisir

    Faire du sport avec son chien

    L'agility consiste à enchaîner le franchissement de divers obstacles par le chien, guidé par son maître au seul son de la voix. Cette discipline demande donc une coordination parfaite entre le maître et son chien. Le temps est chronométré et les obstacles doivent être franchis selon certaines règles, comme l'ordre de passage des obstacles ou le respect des zones.

    Quel maître ? Tous les âges, un minimum sportif afin de pouvoir courir aux côtés de son chien

    Quel chien ? Tous les chiens, notamment les races bergères et les chiens ayant besoin de se dépenser comme les caniches

    En savoir plus : Site de la CNEA


    Course à pieds et à pattes

    Faire du sport avec son chien

    Destiné à tous ceux qui n'aiment pas courir en solitaire, le canicross est le sport idéal pour le chien et son maître, renforçant en outre la complicité qui les lie. Il consiste à courir tracté par son chien, relié par un harnais et une longe à amortisseur à la taille de son maître. Elle développe la musculature du chien et renforce sa capacité cardio-vasculaire. Il existe de nombreuses variantes telles que le canimarche ou le cani-VTT et même une version à ski.

    Quel maître ? Nul besoin d'être un athlète, mais il est préférable d'aimer la course à pied !

    Quel chien ? Tous les chiens en bonne santé, particulièrement les chiens de chasse ou les chiens nordiques

    En savoir plus : www.canicross.info


    Le frisbee, pour les chiens débordant d'énergie

    Faire du sport avec son chien

    Ce sport accessible à tous peut déboucher sur de spectaculaires figures. Il s'agit de lancer le frisbeeque le chien poursuit et rapporte. En fonction de ses progrès, il est ensuite possible de lui demander des sauts plus difficiles à réaliser.

    Quel maître ? Le maître doit s'entraîner à bien lancer le frisbee, sur une trajectoire stable et horizontale qui permet au chien de courir sous le disque puis de sauter pour l'attraper

    Quel chien ? Les chiens prédisposés ont d'un fort instinct de prédation, de taille moyenne

    En savoir plus : http://frisbee-chien.superforum.fr/

     

    Le flyball : Rapporte la balle !!

    Le flyball est sans doute un des sports canins les plus époustouflants. Le principe repose sur le relais d'équipes d'au moins 4 chiens. Chaque chien enchaîne une série de 4 haies disposées sur une distance de 15m au terme de laquelle se trouve la flybox. Cette boîte munie d'un mécanisme de catapulte qui, déclenchée par l'animal libère une balle, que le chien doit rapporter à son maître après avoir franchi les haies en sens inverse.

    Quel maître ? Pour les maîtres qui souhaitent voir s'épanouir leur chien dans un jeu d'adresse

    Quel chien ? Chiens agiles, notamment les Borders Collies

    En savoir plus : flyball.org


    L'obéissance rythmée : patience et synchronisation.

    Faire du sport avec son chien

    Né dans les pays anglo-saxons, le doggy dancing ou obéissance rythmée est un spectacle canin en musique. Véritable chorégraphie, cet exercice d'obéissance permet de tisser des liens étroits entre le chien et son maître. Cette discipline demande patience et encouragements pour décomposer l'apprentissage des figures qui permettront de construire par la suite des numéros plus élaborés.

    Quel maître ? Tous les maîtres rigoureux à l'écoute de leur compagnon

    Quel chien ? Tous les gabarits de chiens, même si les plus têtus comme les Cockers américains mènent la danse !

    En savoir plus :  http://www.obe-rythmee.com/


    Quelques diciplines particulières


    L'attelage, une discipline complète

    Faire du sport avec son chien

    Cette discipline rigoureuse peut se pratiquer autant sur terre que sur neige. L'attelage peut ainsi être composé d'un quart, d'un VTT ou encore d'un traîneau. Cette discipline demande une réflexion stratégique de la part du musher, celui qui guide l'attelage, qui doit composer avec les différents caractères de la meute.

    Quel maître ? Conducteur averti de traîneau, le maître est autoritaire et doté d'un bon tonus psychique, vigilant et endurant, car il est amené à pousser le traîneau

    Quel chien ? Les races prédisposées sont les chiens nordiques, particulièrement les Alaskan Huskies

    En savoir plus : http://www.chiens-de-traineau.com/

    Et aussi : L'Odyssée sibérienne de Nicolas Vanier en images


    La course de lévrier, la formule 1 du monde canin

    Faire du sport avec son chien

    Il existe deux disciplines de courses pour les lévriers. La Poursuite à Vue sur Leurre consiste à simuler une partie de chasse, où les chiens poursuivent une peau de lapin sur 600 m. Le jugement prend en compte l'ardeur, l'adresse et la résistance du chien mais aussi sa rapidité. Le racing consiste à tester la rapidité du chien. C'est une épreuve de vitesse qui se court sur cynodrome, sur des distances comprises entre 270 et 350 mètres.

    Quel maître ? L'entraînement exige de marcher rapidement 4 à 5 km par jour et d'exercer son chien aux sprints et lancers de balles

    Quel chien ? Les Whippets dominent le monde la course

    En savoir plus : cnulev.free.fr


    La conduite de moutons : discipline et agilité

    Faire du sport avec son chien

    Quoi de plus agréable que de combiner activité en plein air et utilité ? La conduite de moutons consiste à gérer le déplacement d'animaux de la ferme comme les moutons ou les oies. Il est possible d'effectuer un stage chez un agriculteur ou un instructeur agréé pour devenir un berger chevronné !

    Quel maître ? Le maître doit être calme pour maîtriser des situations parfois chaotiques, notamment au début

    Quel chien ? Beauceron, Berger des Pyrénées, Briard, Berger allemand, Border Collie...

    En savoir plus : http://cun-troupeaux.fr/

     

    Le ring, discipline et rigueur

    Faire du sport avec son chien

    Le ring combine exercices d'obéissance, de saut et de défense. Cette discipline requiert donc une grande rigueur de la part du conducteur et demande d'être exercée par des chiens bien équilibrés et très obéissants. Trop rigide pour certains, le ring permet pourtant de sélectionner des lignées de travail, en formant des mâles améliorateurs. Le brevet de chien de défense est le préalable qui permettra de pratiquer le ring en compétition.

    Quel maître ? Extrêmement rigoureux et sachant se faire obéir

    Quel chien ? Chiens disciplinés, seules certaines races autorisées. Pratique en club fortement recommandée.

    En savoir plus : http://www.cun-cbg.com


    Mondioring : suspens et surprises

    Faire du sport avec son chien

    Le mondioring, dérivé du Ring, consiste à faire appel aux capacités d'adaptation du chien, en le confrontant à des situations toujours nouvelles lors des épreuves. Très spectaculaires, les compétitions mettent en scène des univers variant en fonction des régions et des saisons : vendanges, Far West ou ambiance Halloween, lors desquelles le chien devra traverser des obstacles, de faux branchages, passer outre le bruit d'un aspirateur.

    Quel maître ? Mobile car l'entraînement doit se pratiquer dans des lieux très différents

    Quel chien ? Idem Ring

    En savoir plus : http://www.mondioring-france.com/


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  • Suite plusieurs questions de nos amis, nous avons décidé de faire un poste sur les 4 races de chiens de traineau admises par la fédération. Cela ne veut bien entendu pas dire que les autres races ou croisements ne peuvent pas être attelées. 

     

    Le husky de Sibérie.

    Les chiens de traineau

    Origine

    Il fut élevé par la tribu inuit des Tchouktchis qui venaient du nord-est de Sibérie. Région du lac Baïkal. Le nom "Husky" voulait dire en son temps, enroué. Cela provient du hurlement enroué de ce chien qui se rapproche de celui du loup. Chez les Tchouktchis le chien était très respecté. Ils préservaient déjà la race en n'autorisant que les bons sujets à se reproduire.

    Les Russes, en 1867, vendent aux Américains le territoire Alaskan et on retrouve ces mêmes tribus de Tchouktchis en Alaska après qu'ils ont franchi le détroit de Bering. C'est 1908, que l'Américain William Goosak, marchand de fourrure, importe le premier attelage de Husky. Puis, par la suite on retrouve ces mêmes chiens dans la course All Alaskan Sweepstake, grâce à un jeune Ecossais du nom de Fox Maule Ramsey.

    D'abord méprisé en raison de sa taille relativement petite et de sa fine élégance, il conquit ses lettres de noblesse en faisant la preuve de sa robustesse et de sa rapidité, lors de courses particulièrement éprouvantes.

    Plus tard, Olaf Swenson, grand utilisateur de chiens de traîneau, ramena sur la côte est des Etats-Unis, quatre de ces meilleurs Husky. Et, c'est sous son impulsion, avec Arthur Walden, que ces chiens allaient conquérir et dominer les courses en Amérique du Nord. Le premier standard de la race du Sibérien-Husky fut publié en 1932 par l'Américan Kenel Club. 

    Aspect général

     Chien de travail de taille moyenne, à la démarche légère et vive.
    Ses allures sont élégantes. Il remplit avec efficacité sa fonction de chien de trait, en tirant une charge à une vitesse modérée sur une grande distance. Il allie puissance, rapidité et endurance. Un sujet en bonne condition a une musculature ferme et bien développée et ne présente pas d'excès de poids.

    Coureur de grand fond, adapté aux climats très froids, c'est un athlète de haut niveau qui est capable de parcourir près de 100 kms par jour, en tirant une charge voisine de 50 kg, par des températures approchant les -50°C

    Caractère

    C'est un excellent ami de l'homme, sérieux, courageux et très intelligent, noble et réservé. Il est doté d'un sacré caractère, sait ce qu'il veut et l'obtient.

    On l'accuse trop souvent à tort d'agressivité. C'est absolument faux de lui attacher cette étiquette. Non seulement il n'a aucune agressivité mais il aime les enfants. Il est lui-même un grand joueur, mais il ne supporte pas l'injustice.

    Le Sibérien-Husky est indépendant. Il est chasseur et a le flair très développé. Sous une couche de neige très épaisse il est capable de suivre une piste à l'odeur laissée par l'animal, même après plusieurs jours. Il chasse pour son plaisir et par instinct. Le Sibérien-Husky est un fugueur, en quête de grande escapade en solitaire ou en compagnie de ses compères. Il est aussi un chien de meute, avec une hiérarchie bien établie au sein de la meute ou du clan.

     
    Le malamute d'Alaska 

    Les chiens de traineau

     Origine

    Le malamute tire son nom des « Malhemuits », tribu esquimau habitant le golfe de Kotzebue et dont le nom signifie « A les hommes vivant là où il y a de grandes vagues ».Le Malamute d'Alaska est apparement le seul chien indigène d'Amérique.

    Aspect général

    Le plus puissant et le plus robuste des chiens de traîneau. Doté d'une ossature forte, d'une musculature très puissante et d'une fourrure très épaisse, il ressemble un peu à un « gros nounours ». Mais il est un grand sportif et un entraînement régulier en fera un athlète accompli. Surnommé « Locomotive des Neiges » il est moins à l'aise en vitesse pure qu'en randonnée ou en course de longue distance.

    Le mâle mesure en moyenne de 55 à 65 cm et pèse environ 45 kg. Il porte un masque en forme de casquette sur le haut de la tête et autour de ses yeux. Ses yeux en forme d'amandes sont toujours bruns.. Mais, on peut en faire un compagnon très affectueux mais de préférence fait pour vivre en meute. 

    Caractère

    Chien de traîneau, il est avant tout un chien de meute, et, s'il est amical envers l'homme, il n'en est pas de même avec les autres chiens du même sexe sur qui il essaiera d'étendre sa domination. Il est d'une grande intelligence mais aussi d'un caractère très affirmé. Son caractère indépendant nécessite une éducation très ferme. Affectueux, loyal, fidèle, le Malamute d'Alaska est un chien très facile à vivre.
     

    L'esquimau du Groenland 

    Les chiens de traineau

    Origine 

    Issu du chien esquimeau du groenland, il a été le compagnon des chasseurs migrants des confins de la Sibérie pour s'établir au Groenland. Dans ses veines coule du sang de loup. Autrefois les Esquimaux attachaient les chiennes en chaleur à quelque distance de leur campement afin qu'elles soient couvertes par des loups.

    Ce chien a fait son apparition en Europe en 1913 lors de la construction du chemin de fer de la Jungfrau pour transporter des marchandises sur une piste enneigée de 34 kms. Mais c'est lors de multiples expéditions polaires qu'il travailla sa réputation. De caractère rude, habitué aux conditions de vie difficiles, il n'est en aucun cas un chien d'appartement. Fugueur, il retrouve son instinct de chasseur après avoir pris le large. Chien de meute, il a besoin d'autorité. Il se montre cependant très doux et sociable envers l'homme.

    Aspect général

    Ce spitz polaire massif donne une impression de force. Ce grand et beau chien à la fourrure épaisse, qui tient du loup boréal, est d'une vigueur et d'une résistance étonnantes. Bâti pour le travail et l'endurance.

    Son corps est très musclé. Il a la mâchoire puissante, les oreilles courtes et dressées vers l'avant. Son poil long, épais, est également lourd au toucher. Les couleurs les plus rencontrées sont le corps blanc et la tête charbon ou le corps noir et la tête blanche. Il existe des types différents suivant les régions du Groenland. Celui de la côte ouest est plus lourd, plus fort, celui de la côte est (Ammassalik) plus petit et plus rapide.

    Caractère

    Très entier, il ne respectera qu'un maitre qui se comportera en vrai chef de meute et qui saura s'imposer par son autorité calme et impartiale.
    La réputation de bagarreur du groenlandais n'est pas surfaite. A la différence du husky, le groenlandais ne se bat pas pour dominer son adversaire mais pour l'éliminer physiquement. Si les blessures graves sont rares avec les huskies et généralement accidentelles, elles peuvent être fréquentes et éventuellement mortelles chez les groenlandais avec un maitre qui n'est pas capable de faire cesser toute velléité de bagarre.
     

     
     
    Le samoyede

    Les chiens de traineau
    Origine

    Originaire de la Sibérie, c'est à la faveur des grandes expéditions polaires (fin 19e, début 20e siècle) que le Samoyède commence à être connu. En 1889, l'explorateur anglais Robert Scott en ramène un couple d'Arkangelsk. Il reçoit le nom actuel de Samoyède, du nom de la tribu des nomades de l'Artique qui en possédaient des nombreux. Très vite sa robe a séduit l'Europe. Utilisé à l'origine pour la garde des troupeaux de rennes, la chasse et parfois le trait, il a vécu pendant des siècles en osmose complète avec l'homme dans les steppes désertiques de l'Artique. Ce qui en fait un des animaux les plus domestiqués du grand Nord. D'où un caractère très sociable, amical, qui lui permet de s'adapter à des environnements variés. Il peut aboyer (beaucoup parfois) et faire ainsi l'office de gardien à la différence des autres races nordiques.

    Aspect général

    Puissant et des bonne taille, endurant mais moyennement rapide, il a une superbe fourrure blanche qui le protège des trop grandes variations de température. Il ne craint pas particulièrement la chaleur. C'est un chien fort, actif et gracieux.

    Caractère

    Le samoyède est un chien polyvalent qui fut chien de chasse, chien de troupeau, chien de compagnie et chien de traîneau. Ceci explique sa différence avec les autres races. Il serait plus proche au niveau caractère des chiens européens. Au travail, les avis sont partagés : les uns le considèrent comme un chien de traîneau endurant, plein de vie et courageux, d'autres ne le considèrent pas comme un vrai chien de traîneau : cela est dû à sa polyvalence.
    Par contre, tout le monde est d'accord sur le fait qu'il est bruyant et joyeux. Il adore aboyer et bien qu’il ne soit pas spécialement gardien, il saura prévenir d’une intrusion sur son territoire.

     
     

    L’alaskan husky

    Il est difficile de parler des chiens de traîneau sans évoquer ce qui constitue la population la plus importante de chiens attelés au monde, l'alaskan husky.

     

    L'Alaskan Husky n'est pas vraiment une race de chien à proprement parler, plutôt une « catégorie » ou un « type ». En effet, l'Alaskan Husky n'est pas défini par son ascendance, mais par son but, qui est d'être un chien d’attelage efficace. Cela dit, beaucoup de mushers font la distinction entre Alaskan Husky et « croisement de chiens de chasse », ce qui laisse entendre qu'il y a un critère informel, selon lequel l'Alaskan Husky est censé posséder une certaine « proportion » de chien nordique.

    On a tenté plusieurs fois d'organiser l'élevage des Alaskan Huskies et d'établir un registre de ces chiens, mais ces tentatives n'ont jamais reçu de grand soutien. Bien que les élevages de chiens d'attelage soient nombreux et souvent de grande capacité, parfois de plus d'une centaine de chiens par élevage, et bien que leur population totale soit estimée à plus de 100 000, cette « variété » de chien demeure non-officielle.

    L'Alaskan Husky, un peu comme le border collie, est un chien de travail et se définit donc surtout par sa capacité de travail.

    Les chiens de traineau

     
    Pour bien comprendre ce qu'est l'Alaskan husky, il faut remonter très loin dans l'histoire :

    les Indiens qui migrèrent d'Asie (30 à 40000 ans) et s'installèrent dans la zone subarctique de l'Amérique du Nord
    les esquimaux, en provenance de Sibérie et qui n'arrivèrent en Alaska il n'y a que quelques centaines d'années, après avoir occupé le canada et le Groenland.


    Ces deux peuples amenèrent leurs chiens constituant des souches :

    d'Esquimo-dogs proches de nos chiens de races nordiques
    d'Indian-dogs petits et grands.

     
    Cette diversité originelle de populations canines alaskanes fait qu'il est impossible de définir clairement les origines des chiens peuplant l'Alaska actuellement.
    Quand le Husky fit son apparition au début du siècle, les éleveurs lui reconnurent ses qualités et se tournèrent vers un compromis qui devait leur permettre, par croisements successifs, de déboucher sur le chien le plus rapide et le plus endurant qui existe actuellement au monde : l'Alaskan Husky. Ce dernier, s'il conserve une allure générale "nordique" est impossible à décrire, donc à standardiser. Il est autant le fruit du hasard que celui d'une sélection poussée vers la performance.
     

    Apparition des chiens en France 

    L'aventure et la recherche polaire font partie du patrimoine français; le docteur Jean-Louis Etienne en a ravivé le souvenir ces dernières années.

    Avant lui, le commandant Charcot, l'ethnologue Paul-Emile Victor, le professeur et chercheur Jean Mallory et bien d'autres, ont grandement participé aux découvertes et connaissances des domaines Arctique et Antarctique.

    Dès 1915, l'Américain Scotty Allan introduit environ 450 chiens en France. Ils sont utilisés à des fins militaires pour transporter des munitions lors de la Campagne des Vosges, les chars et les chevaux échouant dans cette entreprise.
     

    Les chiens de traineau

    Vers 1935, Paul-Emile Victor refait parler des chiens de traîneau en rapportant de ses expéditions les premiers chiens Eskimos du Groenland. Il réalise en 1938 la Traversée des Alpes Françaises.

    En 1954, devant les difficultés d'accès à certains villages du Cantal, le Docteur Delort utilise les chiens nordiques pour aller visiter ses patients et organiser les premières évacuations sanitaires.

    Les années 1970 voient l'arrivée massive des Huskies de Sibérie par l'intermédiaire des équipages d'Air France qui réalisent les vols Paris-Tokyo avec escale et changement d'équipage à Anchorage (Alaska). Victimes de leur succès grâce à leur yeux bleus, cette race fût la plus abandonnée et la plus euthanasiée en France jusqu'à 1998 environ.

    Heureusement pour eux, la tendance commence à s'inverser.

     
     
    Spécificité des chiens 

     
    La loi du clan 
     
    Les chiens nordiques de traîneau ou de chasse ont tous une silhouette générale, des comportements, des instincts communs qui rappellent le grand ancêtre : le loup.
     
    Les chiens de traineau
    Ils ont un corps solidement charpenté, une fourrure épaisse et double, la queue retournée sur le dos.

    Tous respectent une hiérarchie sociale dans la meute, avec un chef de groupe dominant, qui s'impose comme étant le chien aussi fort physiquement que psychologiquement; ils obéissent à des lois auxquelles il leur est difficile, instinctivement, de passer outre. Ils ont un instinct de chasse très développé (sans toujours faire de différence entre la faune sauvage et domestique). De plus, la plupart hurlent plutôt qu'ils n'aboient.

    Les lois auxquelles ils se soumettent volontiers répondent toutes à l'instinct de conservation de l'espèce, qui prime dans la plupart des comportements animaux.

    Oui, ils communiquent !

    Ils communiquent entre eux par des attitudes de soumission (la plus spectaculaire : sur le dos, pattes en l'air, la gorge déployée et vulnérable) ou de provocation (pattes raides en se grandissant et en hérissant leur fourrure pour impressionner).

    Lorsque les motivations sont fortes, ils se battent mais rarement jusqu'à la mort, le chien le plus faible pouvant à tout moment interrompre le le combat en adoptant l'une des positions de« soumission ».

      

    Bon allez, ne boudez pas, tout le monde peut faire du traineau !!! 

    Les chiens de traineau 


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  • Il arrive parfois que la vie, le vécu, ou tout simplement la personnalité du chien, fait que l'on se retrouve avec un chien agressif, peureux, ou même ambivalent.

    On est souvent bien désarmé face à son compagnon à quatre pattes qui aboie dès qu'il voit un ballon, ne supporte pas de s'arrêter en promenade, ou veut agresser chaque chien qui passe à sa porté.

     

    Link fait parti de ces chiens là. Ce n'est pas un mauvais chien, ce n'est pas un chien dont il faut se méfier, c'est juste un chien sensible/peureux. Un chien qui n'arrive pas à bien gérer ses émotions/sa frustration et qui l'amène le plus souvent à une terreur sans nom.

    Toute émotion trop vive, joie, surprise, déception, peur, envie, se termine par des gémissements de "douleur" psychologique. J'ai un chien ambivalent. Je l'avoue, c'est mon chien et je ne l'aime pas moins pour ça !

     

    Pour tous ces chiens et leurs propriétaires, il existe une méthode d'éducation canine positive appelé BAT : Behavior Adjustment Training (éducation et ajustement du comportement).

    Cet article va faire un tour des basiques du BAT.

      

    Qu'est ce que le BAT ?

     La technique BAT aide à diminuer la réactivité du chien, tout en lui donnant les moyens de communiquer ses besoins de façon acceptable en société. 

     

    Lorsqu'un chien exprime un problème de comportement, c'est habituellement à cause d'un événement dans son environnement, un signal environnemental, qui déclenche chez le chien une réaction.

    L'accomplissement de ce besoin ou de ce désir déclenché par le signal environnemental est appelé une récompense fonctionnelle.

    Voici ce qui se passe :

    Signal environnemental -> Comportement -> récompense fonctionnelle

      

    Par exemple, la récompense fonctionnelle au comportement déclenché par la vue d'un steak est de manger le steak.

    La récompense fonctionnelle au comportement déclenché à la vue d'un écureuil est de pourchasser.se rapproche de l'écureuil.

      

    Comment trouver la récompense fonctionnelle de son chien ?

    Il faut rechercher la conséquence du comportement. Quel gain obtient-il - des gens, des autres chiens, de son milieu - en expriment ce comportement.

    Par exemple, lorsque le chien aboie, bondit, grogne, etc., une des principales conséquences est habituellement l'augmentation de la distance entre lui et l'élément déclencheur (fuite: le chien lui a faire peur ou il a pu lui-même fuir).

    Par conséquent, l'augmentation de la distance - s'éloigner de l'élément déclencheur - est la récompense fonctionnelle.

      

    Les étapes à suivre pour traiter les problèmes de comportement par le BAT

      

    1. Analyser : afin de trouver la récompense fonctionnelle au problème de comportement.

    2. Exposer à bonne distance le déclencher : il ne faut pas aller trop près ni provoquer le chien à exprimer le comportement problématique, tel la panique ou l'agression. Il faut que ce ne soit ni trop facile, ni trop difficile afin que le chien puisse faire un choix. Sa respiration doit rester relativement calme.

    3. Attendre les bonnes décisions : par ex, regarder le déclencher puis détourner la tête ou arrêter de tirer sur sa laisse... Si la détresse augmente, interrompre l'exercice plutôt que de laisser le chien s'embrouiller.

    4. Utiliser un marqueur : avec un signal vocal ou un Clicker

    5. La récompense fonctionnelle doit être accessible : il faut combler le besoin qui a déclenché le comportement que l'on veut changer.

    6. Des récompenses Bonus en option, tel que gâteries ou jouet, tout particulièrement en promenade - autant de distractions face au déclencheur.

      

    Quand utiliser le BAT ?

    1. Lorsque vous savez quelle récompense fonctionnelle donner au comportement problématique.

    2. Lorsque vous pouvez contrôler la récompense fonctionnelle.

    3. Lorsqu'il y a un autre comportement dans le quotidien du chien qui lui procurera, dans une mesure raisonnable, la même récompense fonctionnelle.

      

    Techniquement comment ça marche ?

    Prenons l'exemple d'un chien agressif envers les autres chiens. On suppose que la récompense fonctionnelle fait s'éloigner le déclencheur.

    Stade N°1 : le déclencheur est loin

      Commencer par cliquer le chien lorsqu'il apperçoit le déclencheur. C'est la version du conditionnement classique (cf. Clicker Training) avec une touche de BAT.

    1. Le chien aperçoit le déclencheur.
    2. Clic
    3. S'éloigner / courir dans la direction opposée.
    4. Récompenser avec une friandise ou un jouet.

      

    Stade N°2 : le déclencheur se rapproche

    Par exemple, une personne ou un chien. Ayez des gâteries à porté de main afin de pouvoir employer la version du BAT appelé Récompense Bonus.

    1. le chien aperçoit le déclencheur.
    2. Attendre que le chien fasse un signal d'apaisement (dans la mesure du possible) La laisse ne doit pas être tendue... et respirez! Si la respiration du chien s'accélère ou s'il est sur le point d'aboyer, éloignez vous afin qu'il puisse retrouver sa zone de confort.
    3. Click
    4.  S'éloigner / courir dans la direction opposée
    5. Récompenser avec une friandise ou un jouet

    Et parce qu'un petit dessin vaut mieux qu'un long discours:

    Traiter la peur, la frustration et les agressions chez le chien

    Notez bien que vous devez vous éloigner avant de récompenser afin que le chien enregistre le changement de comportement (la récompense fonctionnelle). Avec le temps il sera de plus en plus apte à faire face à son environnement.

    Traiter la peur, la frustration et les agressions chez le chien

    Il va sans dire que, tout comme le Clicker, l'ajustement comportemental prend du temps. Beaucoup de temps.

    Et rien ne prouve que votre chien arrivere un jour à réduire sa zone de confort. Mais au moins il aura appris à gérer ses émotions en osmose avec son maître.

      

    Je terminerai ce dossier avec un clin d'oeil aux propriétaires de chien toujours lâchés.

    Ce week end, nous avons frôlés la catastrophe avec Link et un chien en totale liberté qui ne possédait pas un bon rappel auprès de ses maîtres. Attention, je n'ai absolument rien contre les maîtres de chien qui n'ont pas un bon rappel - ni contre les chiens eux même d'ailleurs ! Echo a un rappel aléatoire mais ayant conscience de cela, j'évite de nous mettre en situation d'échec, notamment en présence d'autres chiens.

    Nous étions en ballade quand ce chien est venu à la course nous rejoindre. Ses propriétaires n'arrivaient pas à le rappeler, il commence à s'approcher de Link qui était d'abord en position de peur, puis comme le chien avançait toujours, en position d'agression/protection. Réaction des propriétaires, "lâchez le, ça ne craint rien, il est gentil". Ca part d'une bonne intention si le chien d'en face est détachable, ce qui n'est pas le cas de Link (ou sous peine de le retrouver 1 semaine plus tard... ou pas du tout...).

    Notre chance à été de pouvoir détacher Héra qui a distrait l'autre chien de Link afin de permettre à tous le monde de récupérer son chien. 

      

    Alors, oui, les autres personnes n'avaient pas de mauvaises intentions, leur chien était sans doute adorable, je n'en doute pas (il avait une bonne tête en plus) mais cela ne change rien au fait que Link aurait pu très mal réagir si le chien s'était approché plus près et dans ce cas, c'est moi qui aurait été responsable des dommages causés, même si mon seul tort aurait été de posséder un chien qui a peur.

    Traiter la peur, la frustration et les agressions chez le chien   


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  • Le clicker c'est quoi ?


    Le clicker est un petit boitier dans lequel a été inséré une languette métallique. Lorsqu'on appuie sur cette languette, un son est produit : le "click".

    Il existe différents modèles de clickers produisant un "click" plus ou moins fort.

    Le clicker permet de marquer un comportement. Il est toujours associé a une récompense (nourriture le plus souvent, balles, jouets,...).


     

    L'apprentissage

     
    Il est basé sur les principes de deux conditionnements:


    Le Conditionnement Classique
    (Ivan PAVLOV 1905)

    Au départ, le son "click" ne signifie rien pour le chien.
    Lorsqu'il est systématiquement associé à une récompense, le "click" devient annonciateur de la récompense. Ainsi, le "click" devient significatif pour le chien: "click"=récompense.

     

    Le Conditionnement opérant

    Le conditionnement opérant fait en sorte qu’un animal répète ce qui lui est agréable et évite ce qui lui est désagréable.

    L'apprentissage repose sur deux éléments, le renforcement et la punition, pouvant chacun être soit positif soit négatif. Ces termes doivent être pris dans le sens précis du conditionnement opérant :

    • Renforcement : Lorsque le chien se conduit "bien", il aura quelque chose d'agréable qui va le conduire à répéter ce comportement.
    • Punition : Lorsque le chien se conduit "mal", il aura quelque chose de désagréable qui va le conduire à ne pas répéter ce comportement.

    Un renforcement ou une punition peut être soit :

    • Positif : Par l'ajout d'une action agissant sur l'animal.
    • Négatif : Par le retrait d'une action agissant sur l'animal.

    Ainsi, il existe 4 types de conditionnement opérant :

    Clicker Training : un méthode d'éducation positive !

    Lorsqu'un comportement n'a aucune conséquence (par exemple, le chien saute sur nous, on l'ignore et lui tourne le dos), ce comportement est oublié: c'est l'extinction.



    L'histoire du clicker training

     
    Les premières personnes à avoir utiliser le conditionnement opérant en dehors d’études de laboratoire étaient deux étudiants de Skinner, Keller et Marion Breland dans les années 1940. Ils travaillaient alors sur des chiens. Ce n’est qu’au début des années 1950 que Keller Breland a mis en place cette méthode sur les mammifères marins. En effet les dresseurs animaliers devaient trouver une méthode pour apprendre aux dauphins à effectuer des numéros sans contraintes. Le sifflet à ultrasons a d’abord été utilisé puis le clicker training fit son entrée et se développa de plus en plus dans les pays anglo-saxons. Karen Pryor fut celle par qui la méthode du clicker training se généralisa à plusieurs espèces animales (chiens, chevaux, poules, oiseaux,…). Certains zoos travaillent avec la méthode du clicker training sur leurs animaux sauvages notamment pour leur apprendre à être manipulés.

      

    Les techniques

     
    Il existe 3 techniques d'apprentissage


    Clicker un comportement spontané
    Cela consiste à clicker un comportement ou une position que le chien fait spontanément sans l'intervention du maitre.

    Le Shaping
    Cela consiste à clicker tous les petits comportements menant vers le comportement désiré par le maitre, le shaping équivaut à un jeu de chaud-froid, on ne parle pas et on ne fait aucun geste pour mettre le chien sur la voie, seule les infos du click guident le chien.
    Il faut être suffisamment généreux pour aider le chien à comprendre rapidement ce qui lui est demandé et rester assez précis pour ne pas l'égarer dans trop de direction.
    Le maitre doit observer et faire confiance au chien, et le chien doit réfléchir et se concentrer pour sélectionner et mémoriser les comportements qui sont clickés.

    Le leurre
    Cela consiste à utiliser une récompense pour guider le comportement du chien selon le principe de "Où va la tête, va le corps".
    Le leurre est rapidement enlevé pour laisser au chien la possibilité de proposer le comportement qui a été leurré.



    Pour en savoir plus : le merveilleux site animalin

                                un forum qui traine, entre autres du clicker education positive


    L'illustration de cet article provient du très bon site www.doggiedrawings.net


    Des exemples de résultat obtenus avec l'éducation au clicker

               La page YouTube de NanaBorderCollie et son site Internet useyourclicker.com

           La page YouTube de Honey the Great Dane et son site internet BigHoneyDog.com


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  • Les chiens ont leur façon propre de communiquer et d’exprimer leurs émotions.
    Dans une meute de chiens, la survie passe par une communication optimale, une volonté claire d’éviter les conflits afin d’obtenir une relative harmonie entre tous.
    Vivre en paix assure la cohésion d’un groupe alors qu’au contraire, les conflits sont dangereux : risquant d’occasionner de sévères blessures, les bagarres menacent la vie de toute une communauté et l’amènent à l’extinction.

    Les chiens vivent dans un monde de perceptions visuelles, olfactives et auditives. Ils captent des détails parfois insignifiants pour l’homme comme une paupière qui se dilate, un regard qui change d’expression, un son émis à très bas volume.


    Les éthologistes appelle « signaux d’apaisements » les postures, regards, mimiques et mouvements que les chiens produisent pour s’auto calmer, pour apaiser une situation tendue, exprimer leurs intentions pacifiques ou pour faire comprendre à l’autre individu en présence qu’ils sont dans un état émotionnel inconfortable. Il en existe une trentaine, peut être plus.

    Les chiens émettent aussi ces signaux envers les humains, alors que nous sommes d’une espèce différente de la leur. Ils ne connaissent que ce langage et considèrent (malheureusement à tort) que nous le comprenons.


    Lorsque nous parlons ou demandons quelque chose à nos chiens, nous ne nous rendons pas toujours compte qu’il nous répond, à sa façon.

    En effet, lorsque nous ne percevons pas les signaux que le chien nous envoie, lorsque nous nous trompons dans leur interprétation, ou pire, si nous les punissons de les avoir émis, nous pouvons commettre de gros dommages. Certains chiens vont arrêter d’émettre ces avertissements puisque personne ne les comprend, quand d’autres malheureusement, peuvent devenir nerveux, angoissés, voire agressifs. Le pouvoir auto apaisant de ces « calming signals » est alors perdu.

     

    Lorsqu’ils s’agit de chiens en évolution libre, les signaux sont relativement bien identifiés et respectés par tous, à condition de se trouver en présence d’individus équilibrés et correctement socialisés à leur espèce.


    Contrairement aux humains, le langage canin est universel, un chien japonais comprendra très bien un africain, un américain ou un européen.

    Toutefois, quel que soit leur pays d’appartenance, les chiens qui n’ont pas été sociabilisés correctement à l’espèce chien ou qui ont été séparés trop tôt de leur fratrie, n’auront pas appris le langage canin et auront du mal à se faire comprendre et à comprendre les autres individus.

     

    Chien : savoir lire les singeux d'apaisement

    Quelques exemples de signaux d’apaisement utilisés entre chiens ou en interaction avec un humain :

    - Le bâillement (accompagné parfois d’étirement) : le chien peut se mettre à bailler et éventuellement s’étirer
    • lorsque quelqu’un se penche au dessus de lui,
    • lorsqu’il a l’impression que son maître est en colère,
    • lorsque les cris et disputent raisonnent dans la maison,
    • lorsqu’il est dans la salle d’attente du vétérinaire et qu’il est inquiet,
    • lorsque quelqu’un marche directement sur lui,
    • lorsque son propriétaire lui demande de faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire
    • lorsque la séance d’éducation dure trop longtemps,
    • lorsque vous lui interdisez de faire quelque chose,
    • lorsqu’il essaie de calmer un autre chien (ou un humain) qui s' approche et dont il ne connaît pas les intentions.
    • mais aussi lorsqu’il est excité, impatient et joyeux (au moment de prendre son collier et sa laisse pour l’emmener en promenade par exemple)….

     

    - Détourner la tête, le regard, le corps tout entier : le chien peut simplement tourner la tête de côté ou se retourner complètement de façon à présenter son postérieur. Ce signal est très fréquemment utilisé chez la majorité des chiens, comme le bâillement et l’étirement. Quand quelqu’un s’approche du chien de face, quand ce quelqu’un (ou vous même) lui paraissez inquiétant ou agressif, quand vous voulez le gronder, quand vous faites des séances d’exercices trop longues, quand il est surpris (il va alors se retourner vivement).


    Entre deux chiens, ce signal est très efficace : il va calmer l’autre. C’est donc un bon moyen d’éviter les conflits.


    Ce signal peut être utilisé lorsque quelqu’un s'approche du chien et que celui ci ne veut pas établir de contact, ou quand il perçoit l’approche comme instable ou inquiétante. Quand il m’arrive de rencontrer un chien qui adopte cette attitude, je ne l’oblige surtout pas à accepter mes caresses ou à supporter mon regard, je me comporte comme s’il n’était pas là et j’attends qu’il fasse de lui même la démarche de venir vers moi. S’il ne la fait pas ? Qu’à cela ne tienne, il n’est pas forcé de venir établir une relation avec moi !

     

    - l’immobilisation : le chien peut s’immobiliser lorsqu’il ne se sent pas à l’aise dans une situation. C’est un comportement qui ressemble à la prédation : lorsque la proie court, le prédateur attaque. Si elle s’immobilise, il fait de même et attend le moment opportun pour attaquer. Lorsqu’il est en relation avec l’humain, le chien qui s’adonne à ce comportement peut ressentir de la peur (si on crie, si on est agressif, si on l’inquiète, s’il voit approcher un autre chien etc.) et a besoin d’adopter ce comportement pour se calmer.


    Il peut aussi évoluer selon différentes séquences comme marcher lentement, puis s’arrêter, s’asseoir, attendre quelques secondes puis se relever, se coucher en tenant la tête bien droite (en sphinx), se relever et rester immobile, et ainsi de suite.

     

    - Approcher lentement, faire des mouvements lents : les chiens peureux, inquiets ou mal à l’aise peuvent utiliser ce mécanisme de défense qui a un effet calmant et rassurant.
    En approchant ainsi, le chien signifie qu’il ne vient pas chercher les problèmes, mais aussi qu’il est mal à l’aise et quelque peu inquiet.
    Est ce que votre chien arrive vers vous très lentement lorsque vous l’appelez ? Si c’est le cas, interrogez vous sur le ton de votre voix. Est il strict ou colérique ? Cela peut l’inquiéter et il essaie peut être de vous calmer en avançant lentement vers vous. Avez vous déjà été en colère contre lui alors qu’il revenait ? Cela pourrait lui faire perdre confiance en vous. Observez le bien la prochaine fois que vous l’appelez, essayez de repérer d’éventuels signaux de sa part lorsqu’il s’approche et si nécessaire, changez votre façon de l’appeler….

     

    - se lécher la truffe: le chien a du mal à gérer une situation, il ne se sent pas très à l’aise. Il arrive que le « coup de langue » soit très rapide, presque imperceptible pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’observer ce signe (utilisé par les chiens qui ont les poils devant les yeux, ou ceux dont la morphologie n’aide pas à identifier les mimiques faciales).
    Certains chiens le font tout en marchant.


    Même exécuté de façon rapide, les autres chiens s’aperçoivent de ce signal et y répondent à leur manière.


    Variante : se gratter, se secouer

     

    - avancer de biais : Certains chiens contournent lentement une situation qu’ils veulent commencer par évaluer, ils peuvent incliner légèrement la tête, s’approchant de biais en même temps que leur regard parcoure les lieux pour recueillir un maximum d’informations sur l’environnement intimidant. On peut le voir notamment lorsque deux chiens se croisent et qu’ils ne peuvent échapper à la promiscuité : ils vont essayer de s’écarter au maximum l’un de l’autre, se contourner, se jauger. Les humains ont tendance à vouloir « forcer » les chiens à faire connaissance en les amenant face à face, ce qui peut être très inquiétant pour un chien. S’ils ne sont pas en laisse, c’est donc de cette façon qu’ils s’approcheront l’un de l’autre, de manière à donner une information apaisante et à s’auto calmer devant une situation potentiellement inquiétante.


    Certains chiens vont faire de grandes courbes en avançant lentement, et d’autres des petits écarts. La meilleure attitude est de laisser le chien libre de ses mouvements afin qu’il puisse établir la distance qui le rassure et le sécurise.


    Si vous devez vous approcher d’un chien qui ne vous connaît pas ou qui est terrorisé, essayez d’adopter cette attitude apaisante, ne l’abordez pas de front, en face à face.

     

    - La position de l’appel au jeu : pattes antérieures au sol, le postérieur en l’air, le chien peut bouger une patte après l’autre. Certains individus très exubérants peuvent aussi japper, aboyer, gémir, sautiller sur place. Il s’agit d’une invitation à prendre part au jeu, pour calmer un humain en colère et signifier qu’il n’est pas une menace, pour prendre les devants face à un chien qui l’inquiète, ou lors d’une rencontre entre plusieurs chiens, pour signifier l’intention pacifique.

     

    - s’asseoir et/ou lever une patte : ce signal n’est pas le plus fréquent dans les signes d’apaisement, mais il est utilisé occasionnellement par certains chiens. Il peut être utilisé pour calmer un chien qui s’approche trop rapidement ou pour calmer son propriétaire qu’il perçoit comme en colère ou fâché.

     

    - renifler le sol : il peut renifler le sol tout en regardant devant lui ou sur le côté, à l’approche d’un individu ou d’un objet inconnu, dans les endroits bruyants et stressants, dans un groupe de chiens en évolution libre (sans être attachés), lorsque vous marchez dans la rue avec votre chien en laisse. Cette attitude ressemble à une activité de substitution (chez les humains, cela reviendrait à se ronger les ongles, jouer avec ses cheveux, faire de mots croisés […] tout ce qui peut distraire d’une inquiétude ou d’un stress) qui a pour but le rétablissement d’un confort intérieur. On le voit aussi beaucoup dans les groupes de chiots.

     

    D’autre signes peuvent encore être évoqués, même s’ils se présentent moins souvent :
    - le « sourire » : certains chiens montrent les dents comme s’ils souriaient
    - le léchage des lèvres de l’humain ou des babines d’un autre chien
    - Les battements de queue : sont utilisés pour exprimer les émotions, éventuellement calmer un autre individu perçu comme inquiétant
    - uriner sous lui : associé à d’autres signes (se recroqueville, rampe vers son maître etc.), ce signal indique une forte émotion de peur. Il peut aussi sauter sur son maître et essayer de lui lécher les lèvres pour l’apaiser
    - se tourner pour présenter son postérieur : Peut servir à calmer l’excitation des chiots qui gesticulent nerveusement.
    - se coucher sur le dos en présentant son ventre : fréquemment interprétée comme une marque de soumission, cette attitude a aussi pour effet de montrer son intention non agressive et a un pouvoir auto apaisant

     

    Vous connaissez maintenant un peu plus la signification de certaines attitudes des chiens. Pensez à les respecter et à adapter vos comportements en conséquence. Ne forcez jamais deux chiens à faire connaissance de face, laissez les évoluer à leur guise, et si vous sentez qu’ils n’ont pas envie de nouer un contact, respectez les et laissez les faire. L’idéal est de procéder sur un espace ouvert, assez grand, afin de leur permettre de rétablir une distance critique supportable, et éventuellement, de ne pas se croiser.

    Si vous sentez que votre chien n’est pas à l’aise, ou que vous vous trouvez face à un chien qui adopte une de ces attitudes, n’hésitez à vous servir de ces signaux pour vous aussi, indiquer votre intention non agressive.

    Chien : savoir lire les singeux d'apaisement


    Sources : Laurence Bruder Sergent - www.vox-animae.com
    Comportementaliste Formatrice de comportementalistes
    Auteur des livres « la cause des chiens », « j’éduque mon chien moi-même »


    Illustrations de Lili Chin sur son très beau site : www.doggiedrawings.net


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